Mais il faut aussi pouvoir discerner si notre méditation est de l’eau ou du feu. Si vous jetez des immondices dans de l’eau, même si celle-ci est extrêmement pure, cette eau va se troubler. Mais si vous les jetez dans les flammes, ils deviennent eux-mêmes lumière. …Il faut alors s’interroger pour savoir si notre pratique, notre ascèse, notre méditation est de l’eau ou du feu. Si c’est de l’eau, nous allons être troublés par nos voisins, par les bruits extérieurs ou par notre propre humeur. Si notre pratique est du feu, alors le bruit extérieur de la ville, par exemple, va approfondir le silence et, d’une certaine façon, le nourrir. Le but de l’ascèse étant le feu, il s’agit d’être dans les villes comme on est au sommet de la montagne.
Guérir l’esprit, P. 126-128