Des mots pour mourir debout

Est-ce juste de dire et de penser que les mots existent pour nourrir notre inquiétude ? Et qu’être inquiet aujourd’hui est la seule façon de rester éveillé ?

Les mots existent aussi pour questionner ce qu’il nous reste de colère et de ressentiments, consoler et consolider aussi ce qu’il nous reste de vie et de paix.

Le cœur, sec et froid, que sait-il de la douleur, il est la douleur même…

Tous ces êtres, choses et non-choses, qui meurent, ont besoin de notre tendresse ou de notre bienveillance, plutôt que de notre indifférence ou de notre dégout.

Plus encore, nous avons besoin d’actes qui nous relèvent et nous font tenir droit pour marcher ensemble sur la terre, sous le ciel, dans la lumière…
La lumière d’un regard qui cesse de se sentir coupable et ose dire que le monde est beau.

Jean Yves Leloup

Crédit photo ©Jean-Yves Leloup

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