On entre en sciences
en disant oui à l’être qui est ainsi.
On entre en philosophie
en disant oui à l’être qui est « Je suis ».
On entre en Philocalie
en disant oui à l’être qui se donne en tout ce qui est et en tout ce que je suis.
On entre en sciences avec les sens et la raison.
On entre en philosophie avec les sens, la raison et l’intuition.
On entre en philocalie avec les sens, la raison, l’intuition et le cœur.
On entre en sciences
en faisant l’expérience de ne faire qu’un avec tout ce qui est (interdépendance).
Je suis cela !
On entre en philosophie
en faisant l’expérience de ne faire qu’un avec la conscience de tout ce qui est.
Je suis la conscience de cela.
On entre en philocalie
en faisant l’expérience de ne faire qu’un avec tout ce qui est, consciemment et amoureusement.
J’entre en sciences quand « je vois » que tout cela existe,
et cela est Vrai.
J’entre en philosophie quand « je vois » la conscience qui voit que tout cela existe
et cela est Bien.
J’entre en philocalie quand « je vois » que tout cela existe, quand je suis la conscience qui voit que tout cela existe et nous est donné
et cela est Beau !
J’entre en sciences lorsque j’observe et m’étonne de tout ce qui est.
J’entre en philosophie lorsque Je m’émerveille de ma conscience de tout ce qui est, et de la conscience que je suis.
J’entre en philocalie lorsque je suis dans la gratitude d’être, et de devenir la conscience et l’amour que je suis, lorsque je remercie tout ce qui est d’être et de devenir « ainsi ».
On entre en sciences en disant : « cela est ».
On entre en philosophie en disant : « Je suis ».
On entrant en philocalie en disant : « je t’aime ».
A un ami qui vient de mourir :
Lorsque j’entre en silence, maintenant ou à l’heure de ma mort,
le scientifique que je suis deviens tout ce qui est :
poussière parmi toutes les poussières, étoile parmi les autres étoiles.
Lorsque j’entre en silence maintenant et à l’heure de ma mort,
le philosophe que je suis devient ce qu’il est depuis toujours, conscience au cœur de la conscience, lumière au cœur de la lumière.
Le poète (le croyant ou le pratiquant de la philocalie) que je suis, deviens l’Agapé qui donne l’être à tout ce qui est et qui m’a donné l’être que j’étais, que je suis, que je serai.
Lorsque j’entre en silence maintenant et à l’heure de ma mort,
j’entre en parousie, plénitude de la présence, « aïn sof », « sans limites ».
Je découvre le silencieux amour partout et toujours, là, depuis toujours et pour toujours…
ah !
oui !
merci !
a o m …
Crédit photo ©Catherine Arto
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