« Offrir des roses avant le pain »,

n’est-ce pas reconnaître que l’être humain est une personne, une conscience sensible, avant d’être un estomac.

Offrir des roses avant l’étreinte,

n’est-ce pas reconnaître que l’être humain est une personne, une conscience capable d’amour et de tendresse, avant d’être un sexe.

Offrir des roses avant de rire ou de pleurer,

n’est-ce pas reconnaître que l’être humain est une personne, libre, quelles que soient ses émotions.

Offrir des roses avant de comprendre et de parler,

n’est-ce pas reconnaître que l’être humain est plus vaste que tout ce qu’il peut dire ou penser.

Offrir des roses avant toutes actions,

n’est-ce pas d’abord remercier, reconnaître que chez l’être humain la grâce précède la nature.

La grâce est première, avant le hasard et la nécessité.

Si la conscience précède toute parole, toute pensée et tout désir,

si elle commence par dire merci,

n’est-ce pas dire que l’amour précède la conscience ? le cœur, la raison ?

Témoigner encore que la confiance précède toutes justifications, comme la présence fidèle précède toute confiance…

Mais pourquoi faudrait-il opposer les roses et le pain, le pain et les roses ?

« les deux vont si bien ensemble »,

ils ne font qu’un dans la main qui les donne.

L’enfant de Noël a sans doute froid et sa demeure est sans abri…

mais il tient dans ses mains un bouquet de roses,

c’est la grâce, la bonté que Dieu nous offre,

avant toute dinde et toute brioche,

au-delà de toute haine et de toute amertume…

 

 

Crédit photo ©Catherine Arto

 

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