Là où je tombais,
au bord du chemin.
Une vérité a eu lieu :
« Personne ne m’attend »
est-ce pire que de penser
Là, immobile, Incapable de faire un pas,
« Quelqu’un m’attend ? »
À moitié mort, au bord du chemin,
une autre vérité a eu lieu :
« Là où personne ne m’attend,
je suis attendu ».
Est-ce parce qu’on n’attend plus personne
qu’on est arrivé ?
est-ce parce qu’on attend quelqu’un,
qu’enfin on y arrive ?
et si on n’y arrive pas,
on meurt vivant ,d’un désir pour toujours inassouvis.
La vérité qui a lieu quand on meurt,
serait-elle à ce point, incertaine ?
En attendant, nous pouvons éprouver la vérité qui a lieu chaque jour, harassé ou debout : « Lorsque je n’attends rien de particulier,
J’attends tout,
Tout est toujours là… »