- Il n’y a pas si longtemps, nous vivions comme si le désir n’existait pas, nous éprouvions que seule la fatalité de la passion, seul l’instinct existe avec ses pulsions, seul la soif et la faim existent, il n’y a que « Çà ».
Nous avons compris justement qu’il n’y avait pas que « Çà » en nous, qu’il y avait un désir de beauté, de complétude, de bonheur.
Nous n’avons pas seulement suivi nos instincts, notre pulsion de vie ou de mort, nous avons écouté notre désir, nous nous sommes mis en quête de la vérité, de la beauté, du bien, qui pourraient combler et creuser notre désir et l’apaiser.
– Il n’y a pas si longtemps, nous croyions que l’amitié n’existait pas, que tout était régi par la fatalité de l’instinct ou le désir intéressé.
Nous avons découvert qu’il n’y avait pas que « Ça », que nous étions capables d’aimer et d’être aimé, librement ; que nous pouvions choisir nos amis et être choisis par eux, que nous étions capables de relation d’égal à égal, sans domination et sans soumission et que cette amitié stimule en nous une plus grande conscience et un plus grand bonheur.
– Il n’y a pas si longtemps, nous croyions que la gratuité n’existait pas, même de nos amis nous attendions quelque chose.
Nous croyons toujours qu’il n’y a pas d’amour qui ne soit échange, pourtant nous avons découvert que nous pouvions donner, servir, sans rien attendre en retour, qu’il y avait là, une joie, une liberté, une plénitude, qui nous étaient alors inconnues.
– Il n’y a pas si longtemps nous croyions que l’amour inconditionnel et inconditionné n’existait pas.
Nous croyions que tout amour était conditionné, par notre instinct, notre désir, nos relations et amitiés, par notre service et les limites de notre générosité.
Nous avons compris qu’à la source de tous nos actes les plus gratuits, libres de toute attente, il y avait un Amour inconditionné et inconditionnel, capable d’aimer même « nos ennemis » ; ceux qui nous calomnient, nous méprisent ou nous détruisent ; que nous pouvions prier, intercéder, pour le bien être de tout et de tous, comme le soleil brille sur l’or comme sur l’ordure, sur les justes et les injustes, qui fait rayonner son éclat sur les bons comme sur les méchants…
Nous avons découvert ce qu’il y avait derrière le mot Dieu ; cette souveraine liberté, cette capacité d’aimer infiniment, inconditionnellement.
Nous avons découvert l’Inconnu, l’insaisissable, dans le mouvement présent, le mouvement de la Vie qui se donne.
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