Qu’est-ce qui nous empêche de faire d’ici notre séjour ?
Une insoutenable langueur, une incessante souffrance ?
Pourquoi voulons-nous sans cesse être ailleurs ?
Pourquoi nous faut-il des ombres ? Une blessure toujours ouverte ?
…
La lumière est trop proche pour être vue.
C’est ce trop proche que nous ne pouvons jamais atteindre …
Nous sommes cet Inconnu, qui depuis toujours nous enveloppe.
Sa rencontre ne fait pas plus de bruit que l’aurore,
un oiseau peut-être ?
Ce chant, cette joie fragile et puissante nous indique qu’ici, l’insaisissable beauté a lieu.
Ici, est notre séjour.
L’irréparable serait de tuer l’oiseau.
Nous ne pourrions plus entendre le jour qui vient
Nous ne pourrions plus voir ce qui nous arrive, et qui a toujours été là, devant nos yeux,
l’évidence de l’invisible,
la transparence de la nuit,
La présence de notre être, là, ainsi.